Prévention du suicide : comprendre les symptômes et agir

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Agir Face à la Détresse : Conseils et Ressources Disponibles

Le suicide est un problème majeur de santé publique en France, avec près de 10 000 décès par an et 200 000 tentatives de suicide. Chaque suicide impacte entre 6 et 14 personnes de l’entourage et expose potentiellement 135 personnes à des répercussions psychologiques. Il est crucial de reconnaître les signes de détresse et de savoir comment intervenir. Cette page vous offre des informations essentielles pour comprendre les symptômes liés au risque suicidaire et accéder aux ressources disponibles en France pour obtenir de l’aide. 

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En parler c'est important

Le suicide est un problème majeur de santé publique en France, avec près de 10 000 décès par an et 200 000 tentatives de suicide. Chaque suicide impacte entre 6 et 14 personnes de l’entourage et expose potentiellement 135 personnes à des répercussions psychologiques. Il est crucial de reconnaître les signes de détresse et de savoir comment intervenir. Cette page vous offre des informations essentielles pour comprendre les symptômes liés au risque suicidaire et accéder aux ressources disponibles en France pour obtenir de l’aide. 

Symptômes liés au risque suicidaire

Certaines personnes peuvent montrer des signes avant-coureurs qui nécessitent une attention particulière. Voici quelques symptômes à surveiller : 

Crise suicidaire

La crise suicidaire est un état de trouble psychique aigu, caractérisé par des idées suicidaires de plus en plus marquées et envahissantes. Ces pensées sont un signal d’alarme qui précède souvent une tentative de suicide. Il est crucial de repérer les signes de cette crise et d’intervenir rapidement, car bien que cet état soit temporaire et réversible, il nécessite une prise en charge urgente. 

Les pensées suicidaires sont courantes chez les personnes souffrant de dépression, qui touche environ 7 % de la population adulte en France. Si ces idées persistent et sont accompagnées d’un sentiment de désespoir, il est important de chercher de l’aide. Dans certains cas, ces pensées peuvent être associées à des délires où la perception de la réalité est altérée. La personne adopte alors des croyances erronées influençant l’ensemble de sa vie. Les délires peuvent parfois exacerber les pensées suicidaires. Il est important d’adopter une approche non conflictuelle et calme lorsqu’on aide un proche souffrant de telles idées délirantes. Exprimer ses inquiétudes sous forme d’opinions, plutôt que de jugements, peut aider à réduire la tension. 

Ces symptômes, souvent liés à des troubles psychotiques ou à la dépression psychotique, augmentent le risque de suicide. Les délires peuvent inclure des croyances erronées, comme se sentir responsable d’événements tragiques, et les hallucinations peuvent amener la personne à entendre ou voir des choses qui n’existent pas.

L’anxiété sévère et le manque de sommeil sont des facteurs de risque importants. Environ 30 % des adultes avec des troubles anxieux sont également sujets à des pensées suicidaires. Les hallucinations, souvent liées à des troubles psychiatriques ou des causes comme l’épilepsie ou la consommation de substances, peuvent parfois accompagner une anxiété intense, surtout en cas de privation de sommeil. Les hallucinations auditives ou visuelles peuvent aggraver l’anxiété, rendant le quotidien encore plus difficile à gérer. 

Les symptômes psychotiques telles que la désorganisation et la perte de contact avec la réalité peuvent augmenter le risque de suicide. Si vous remarquez ces signes chez vous ou chez un proche, une intervention rapide est nécessaire. 

 Ce sentiment de déconnexion peut survenir lors de crises existentielles ou de troubles graves, augmentant ainsi le risque de passage à l’acte. 

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Quand et comment agir ?

Si vous ou un proche présentez ces symptômes, voici les étapes à suivre pour obtenir de l’aide : 

  • Parler à un professionnel de santé : Il est crucial de consulter un professionnel dès que ces symptômes apparaissent. N’oubliez pas qu’environ 75% des récidives suicidaires surviennent dans les 6 mois suivant une première tentative. N’hésitez pas à contacter un psychiatre, un psychologue ou votre médecin traitant pour un accompagnement approprié.

 

  • En parler à ses proches : Ne restez pas seul face à cette situation. Partager vos pensées et vos sentiments avec un ami, un membre de la famille ou une personne de confiance peut offrir un soutien émotionnel précieux. Les proches peuvent aider à vous orienter vers des ressources appropriées et à surveiller votre bien-être. Il est important de briser le silence en demandant de l’aide.

 

  • Utiliser les lignes d’assistance : le numéro 3114 est disponible 24h/24 et 7j/7 pour offrir une aide immédiate. Ce service gratuit a déjà traité plus de 500 000 appels et peut être vital pour ceux qui se trouvent en détresse.

 

  • Ressources en ligne : Consultez des plateformes françaises telles que Santé Publique France et Papageno Suicide pour des informations et des conseils détaillés sur la gestion des troubles mentaux liés au suicide. 

Ressources

Pour les jeunes (12-25 ans) et leurs familles :  

  • Santé Psy Jeunes : Ce service offre un soutien en santé mentale pour les jeunes de 12 à 25 ans, dans toute la France, avec un accès anonyme et gratuit à des psychologues en ligne. Les consultations sont disponibles 24h/24 via leur site web, ainsi que des ressources pour les jeunes et leurs familles. 
  • Phare Enfants-Parents – Cette association, du secteur parisien, soutient les parents dont les enfants sont en détresse ou ont des idées suicidaires. Le service téléphonique est ouvert du lundi au vendredi, de 10h à 17h. Vous pouvez les joindre au 01 43 46 00 62. 

Familles et proches de personnes souffrant de troubles psychiques :

l’UNAFAM : soutient les familles confrontées aux troubles psychiques de leurs proches. Ils offrent des points d’accueil dans toute la France, avec des horaires variables selon les délégations locales. 

Tout public en détresse sur le territoire français :

  • SOS Amitié – Ce service propose une écoute 24h/24 et 7j/7 pour toute personne en détresse. Vous pouvez les contacter au 09 72 39 40 50. Ils offrent un soutien anonyme et confidentiel à l’échelle nationale. 
  • 3114 –  Santé Publique France : Le numéro national de prévention du suicide, 3114, est accessible 24h/24 et 7j/7. Ce service gratuit et confidentiel est disponible sur tout le territoire français et permet de parler à des professionnels formés pour aider les personnes en détresse ou leur entourage. 
    Les bons mots : Le programme “Les bons mots” de Papageno, conçu pour aider les personnes à trouver les mots justes face à des situations délicates et à mieux communiquer leurs émotions. 

Pour les professionnels de santé : 

  • Groupement d’Études et de Prévention du Suicide ou la Fédération Régionale de Recherche en Psychiatrie et Santé Mentale (F2RSM). Pour consulter ces guides, visitez le site de la F2RSM ici ou accédez aux ressources sur le site du Groupement d’Études et de Prévention du Suicide. 
  • VigilanS est un dispositif de suivi post-tentative de suicide qui établit un réseau de professionnels de santé autour du patient pour maintenir un contact régulier. Ce programme, présent dans 17 régions (dont 4 en Outre-mer) et 92 départements à partir de février 2023, a démontré une réduction de 40 % des récidives suicidaires grâce à son approche proactive et préventive. 

Vidéos et ressources

En France, environ 9 200 décès par suicide sont enregistrés chaque année. Cela en fait l’un des taux les plus élevés d’Europe, avec 12,5 décès pour 100 000 habitants, contre une moyenne européenne de 10,3. Ces chiffres montrent à quel point le suicide reste un enjeu majeur de santé publique dans notre pays

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Cela représente environ 25 décès par jour dus au suicide. De plus, près de 685 tentatives de suicide sont enregistrées chaque jour. Derrière ces chiffres, il est essentiel de se rappeler que chaque cas est une tragédie personnelle et familiale

Le suicide demeure un sujet difficile à aborder en raison de la stigmatisation associée aux troubles psychologiques et de la peur du jugement. Le manque de compréhension et la difficulté à exprimer la souffrance rendent souvent le dialogue difficile. Cependant, parler du suicide ouvertement et sans jugement est crucial pour la prévention

Le suicide est particulièrement préoccupant chez les jeunes, car il est la deuxième cause de décès dans cette tranche d’âge, après les accidents de la route. Bien que les chiffres exacts pour 2023 ne soient pas encore consolidés, on estime qu’environ 600 à 700 jeunes se suicident chaque année en France

Bien que le suicide touche différents groupes de la société, les jeunes ne sont pas les seuls à être confrontés à cette souffrance. Par exemple, les agriculteurs représentent une catégorie particulièrement vulnérable avec des taux de suicide élevés, souvent liés à l’isolement et à la pression économique. Ces facteurs sont également présents chez les jeunes qui peuvent se sentir isolés et submergés par la pression sociale ou scolaire.

Chaque personne en souffrance mérite d’être écoutée et soutenue. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez traverse une période difficile, le numéro national de prévention du suicide (3114) est accessible 24h/24 pour offrir une écoute et une aide adaptée