L’alimentation et la santé mentale

Alimentation et santé mentale chez les jeunes adultes : entre équilibre et vulnérabilités

Explorer le rôle crucial de l’équilibre alimentaire dans le bien-être mental et l’importance d’une approche globale pour la prise en charge des troubles de la santé mentale.

Nous associons souvent l’alimentation au plaisir, à la nécessité, à la convivialité. Les réseaux sociaux, les émissions culinaires ou les campagnes de santé publique participent à cette représentation. Certaines études vont même plus loin : « L’alimentation participe au bonheur. »

Il existe en effet un lien étroit entre ce que nous mangeons et notre bien-être psychique. Mais cette relation, pourtant centrale, peut se complexifier pour les personnes confrontées à des troubles psychiques.


Quand l’alimentation devient source de tensions

Pour certaines personnes vivant avec des troubles psychiques, l’alimentation peut être :

  • un refuge émotionnel,
  • un objet de stigmatisation sociale ou médicale,
  • ou encore une conséquence des effets secondaires de certains traitements.

Dans ces cas, l’alimentation ne rime plus avec bonheur, mais plutôt avec souffrance, contrôle, perte de repères. Peut-on alors affirmer que l’alimentation participe au bonheur ? Les premiers concernés nous diraient que non, ou du moins pas toujours.


L’équilibre en question

La santé mentale est souvent décrite comme un équilibre entre fragilité et solidité. L’alimentation suit une logique similaire : les compromis entre restriction et permission, entre envie et faim réelle, sont essentiels pour éviter les frustrations et tensions durables.


Les jeunes adultes, un public à risque

Les jeunes adultes sont plus exposés à certains troubles des conduites alimentaires :

  • anorexie,
  • boulimie,
  • hyperphagie.

Ces troubles sont souvent étroitement liés à :

  • des troubles dépressifs,
  • de l’anxiété,
  • une image corporelle négative.

Des carences nutritionnelles peuvent également aggraver l’état psychique :

  • une carence en vitamine D est associée à un risque accru de dépression ;
  • des niveaux faibles d’acides gras oméga-3 sont liés à l’anxiété ou à des troubles de l’humeur ;
  • les vitamines B, le zinc ou le magnésium sont également impliqués.

Vers une approche de la psychonutrition

La psychonutrition est une approche émergente qui lie alimentation et mieux-être psychologique. Elle encourage à :

  • ressentir à nouveau les sensations alimentaires,
  • manger en pleine conscience,
  • se connaître et se reconnecter à ses besoins profonds.

Recommandations de santé publique

Des repères nutritionnels simples sont régulièrement relayés par le ministère de la santé :

  • Consommer au moins 5 fruits et légumes par jour,
  • Varier les apports : céréales complètes, protéines maigres, matières grasses de qualité,
  • Adapter son alimentation à ses besoins spécifiques, sans culpabilisation.

Mais surtout : il s’agit d’équilibre, pas de perfection.


Une approche globale, pas une solution miracle

L’alimentation ne doit pas être perçue comme un remède unique. Elle fait partie d’un ensemble de leviers qui incluent aussi :

  • le soutien psychologique et médical,
  • un accompagnement social adapté,
  • la prise en compte du contexte de vie.

L’accompagnement à Prépsy

À Prépsy, nous intégrons l’alimentation dans notre accompagnement :

  • Groupes animés par un·e diététicien·ne, pour réapprendre à écouter ses besoins,
  • Ateliers collectifs pour rompre l’isolement et partager des repères accessibles,
  • Repas thérapeutiques organisés dans certains parcours, afin de :
  • faciliter la prise alimentaire,
  • prévenir la dénutrition,
  • soutenir la socialisation.

Manger n’est jamais neutre : c’est un acte intime, sensoriel, parfois conflictuel. En parler, l’accompagner, le déstigmatiser, c’est déjà faire un pas vers un mieux-être durable.

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