Qu’est-ce que la cognition froide ?
La cognition froide regroupe l’ensemble des fonctions mentales rationnelles qui nous permettent d’analyser, organiser et traiter l’information de manière logique. Elle est centrale dans la gestion des apprentissages, des interactions sociales et des tâches quotidiennes.
Les principales fonctions concernées sont :
- Le raisonnement global
- Les fonctions attentionnelles
- La mémoire
- Les fonctions exécutives
Les fonctions cognitives expliquées
1. Raisonnement global
Deux formes principales :
- Raisonnement verbal : établir des liens logiques entre des concepts (ex. : comprendre les points communs entre “inondation” et “sécheresse”)
- Raisonnement visuo-spatial : manipuler mentalement des formes, des schémas ou des espaces
2. Fonctions attentionnelles
Elles permettent de maintenir un fonctionnement mental cohérent :
- Attention sélective : se concentrer malgré les distractions
- Attention divisée : effectuer plusieurs tâches à la fois
- Attention soutenue : rester attentif pendant une période prolongée
3. Mémoire
Elle se divise en plusieurs types :
- Mémoire à court terme : traitement temporaire des informations
- Mémoire à long terme :
- Épisodique : souvenirs d’expériences vécues
- Sémantique : connaissances générales
- Autobiographique : histoire personnelle
- Procédurale : automatismes (ex. : faire du vélo)
4. Fonctions exécutives
Elles gèrent les comportements complexes et orientés vers un but :
- Planification : organiser les étapes d’une tâche
- Inhibition : contrôler les réactions inadaptées
- Initiation : démarrer une action (verbale, motrice, cognitive)
Cognition froide et schizophrénie
Dans la schizophrénie, la cognition froide est souvent altérée. Ces troubles varient selon les individus, mais on retrouve fréquemment :
- Mémoire : difficultés à encoder et récupérer les informations (notamment mémoire de travail et mémoire à long terme)
- Attention : baisse de l’attention soutenue, rendant la concentration difficile
- Fonctions exécutives : troubles de la planification, de l’initiation et de l’organisation
Ces atteintes cognitives expliquent en partie les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne, les relations sociales et l’insertion professionnelle.
Conclusion
La cognition froide est un pilier de notre fonctionnement mental. Dans les troubles psychiques comme la schizophrénie, ses altérations représentent un véritable enjeu clinique.
Une meilleure connaissance de ces déficits permet : d’ adapter les interventions thérapeutiques, de renforcer l’autonomie, et de soutenir les patients dans leur vie quotidienne.