Comment le lieu de vie, l’activité physique, l’alimentation, le tabagisme et le sommeil jouent un rôle crucial dans le bien-être mental

La crise sanitaire et les confinements successifs ont mis en lumière un fait désormais incontesté : la qualité du logement est un indicateur majeur de la santé mentale.

Taille, vétusté, insalubrité, bruit, isolement : autant de facteurs qui influencent directement le bien-être psychique. Mais au-delà du logement en tant que tel, l’ aménagement des communes, l’accès à des espaces verts, des transports accessibles et des infrastructures locales sont tout autant de déterminants de santé mentale.

Pourtant, à l’échelle nationale, les plans de santé mentale intègrent encore insuffisamment ces facteurs liés au mode de vie.


Le lieu de vie : plus qu’un toit, un repère identitaire

Le lieu de vie (domicile parental, logement autonome, résidence accompagnée…) est souvent perçu comme un espace de stabilité, de sécurité. Mais dans le contexte de troubles psychiques, ce lieu peut devenir source de difficulté, voire d’angoisse.

Il est alors nécessaire, parfois, de réapprendre certains gestes de la vie quotidienne et de redonner du sens à l’habitat comme espace structurant.


Le SAMSAH’Appart de Prépsy : un levier d’autonomisation

À Prépsy, nous avons mis en place le SAMSAH’Appart, un espace d’évaluation et d’apprentissage destiné à des jeunes adultes (18-25 ans) vivant avec une schizophrénie ou des troubles apparentés.

Un environnement de simulation

  • Appartement de type T2 adapté à des mises en situation concrètes.
  • Objectifs : développer des compétences de vie autonome et renforcer l’auto-détermination.

Deux axes complémentaires :

  • Évaluatif : repérage des compétences acquises et des besoins spécifiques.
  • Pédagogique : apprentissage actif par la mise en situation.

Exemples d’activités :

  • Ateliers ciblés : cuisine, linge, gestion administrative, navigation web.
  • Scénarios complexes : organiser un repas entre amis, gérer les courses, le temps, les interactions sociales.

L’ensemble des case managers du SAMSAH Prépsy interviennent dans cet espace pour proposer un accompagnement ajusté, individualisé et concret.


L’environnement de vie comme socle d’un soin efficient

Ce projet illustre comment la stabilité de l’environnement peut :

  • favoriser un meilleur engagement dans les soins,
  • améliorer la qualité de vie perçue,
  • et soutenir le développement de l’autonomie.

C’est aujourd’hui une priorité identifiée en santé publique et un enjeu socio-économique fort.


Les autres facteurs du mode de vie à ne pas négliger

Outre le lieu de vie, plusieurs autres composantes sont reconnues comme influençant la santé mentale :

  • Activité physique : améliore l’humeur, réduit le stress, soutient l’estime de soi.
  • Alimentation : influence directe sur le fonctionnement du cerveau et la régulation de l’humeur.
  • Tabagisme : facteur aggravant reconnu dans plusieurs troubles psychiques.
  • Sommeil : son dérèglement précède souvent ou accompagne les épisodes de souffrance psychique.

L’environnement de vie, dans son ensemble, est donc un terrain d’action prioritaire pour toute stratégie de prévention en santé mentale.

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