Les déterminants du retour à l’emploi

Reprendre le travail après un trouble psychique : facteurs clés et leviers de réussite

Reprendre une activité professionnelle après un épisode de trouble psychique peut sembler difficile, mais de nombreux facteurs internes et externes influencent ce processus. Cet article explore ces déterminants pour mieux comprendre comment les jeunes adultes peuvent réussir leur retour à l’emploi, malgré les obstacles.


Les facteurs internes : des ressources personnelles à mobiliser

1. Psychopathologie et capacités cognitives

  • Le type et l’intensité du trouble, ainsi que sa gestion, influencent la reprise d’un emploi.
  • Les fonctions cognitives (attention, mémoire, prise de décision) peuvent être altérées.

Conseil : un suivi médical et des aménagements de poste (horaires flexibles, tâches adaptées) facilitent le retour à l’emploi.


2. Capacités de socialisation

  • L’aptitude à interagir avec les collègues est essentielle pour s’insérer dans une équipe.
  • L’anxiété sociale ou les troubles relationnels peuvent compliquer l’intégration.

Conseil : participer à des ateliers de réhabilitation psychosociale pour améliorer les interactions.


3. Niveau de formation et estime de soi

  • Le niveau de formation détermine les opportunités professionnelles.
  • L’estime de soi, souvent fragilisée, joue un rôle central dans la prise d’initiative.

Conseil : valoriser toutes ses compétences (y compris non formelles) et fixer des objectifs atteignables.


4. Motivation : moteur du changement

  • La motivation est influencée par la perception des bénéfices du travail : autonomie financière, inclusion, utilité sociale.

Conseil : avancer étape par étape avec des objectifs personnels clairs pour rester engagé.


Les facteurs externes : l’environnement compte aussi

1. Soutien de l’entourage

  • Un entourage compréhensif favorise la réussite du retour à l’emploi.

Conseil : communiquer ses besoins et limites pour renforcer le soutien.


2. Accompagnement vers l’emploi

  • Des dispositifs spécialisés accompagnent les jeunes avec des troubles psychiques :
  • ESAT
  • SAMETH
  • Services de réhabilitation psychosociale

Conseil : s’orienter vers des structures spécialisées pour un soutien adapté.


3. Environnement de travail inclusif

  • Un lieu de travail adapté et bienveillant améliore les chances de réussite.

Conseil : certaines entreprises proposent un référent handicap pour accompagner les salariés concernés.


4. Accès aux services de réhabilitation

  • Des dispositifs dédiés aux jeunes adultes existent pour faciliter leur autonomie et insertion professionnelle.

Conseil : s’informer sur les initiatives locales en lien avec la santé mentale et l’emploi.


Personnalité et résilience : des ressources insoupçonnées

Chaque personne a une résilience unique. Certaines, malgré des diagnostics sévères, réussissent à s’insérer durablement grâce à :

  • un soutien adapté,
  • des efforts personnels,
  • des opportunités professionnelles accessibles.

L’emploi comme facteur de rétablissement

L’emploi contribue au rétablissement psychosocial. Il :

  • structure le temps,
  • renforce l’inclusion sociale,
  • valorise l’estime de soi par la reconnaissance sociale.

Travailler ne se résume pas à une activité économique : c’est aussi retrouver sa place dans la société.


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