Identifier et réagir aux signes de trouble psychique émergent

Identifier les signes précurseurs et comprendre l’impact de ce moment crucial dans le parcours de la santé mentale

Un jeune qui cesse de poursuivre ses études, se replie sur lui-même et adopte des comportements inhabituels inquiète naturellement sa famille, ses proches, et les personnes de son entourage scolaire. Pourtant, cette situation n’est que rarement reconnue comme le début possible d’un trouble psychique.

Souvent, elle est interprétée comme une crise d’adolescence prolongée. Et le jeune concerné consulte rarement spontanément un médecin généraliste. Les premiers symptômes psychotiques, souvent discrets et progressifs, passent alors inaperçus pendant plusieurs années.

En moyenne, le retard de diagnostic est estimé à 2 ans, période durant laquelle se développent les prodromes : les signes avant-coureurs d’un possible trouble psychique émergent.


La durée de psychose non traitée : un enjeu déterminant

Le temps qui s’écoule entre l’apparition des premiers symptômes et la mise en place d’un accompagnement adapté est appelé durée de psychose non traitée. Plus cette durée est longue, moins les chances de rétablissement sont favorables.


Le premier épisode psychotique : une expérience difficile à décrire

Le premier épisode psychotique désigne le moment où, pour la première fois, une personne exprime des symptômes psychotiques de manière marquée. Il s’agit d’une expérience souvent incompréhensible pour la personne concernée, difficile à verbaliser, et source de grande détresse psychologique.

Les symptômes peuvent inclure :

  • pensées confuses ou désorganisées,
  • idées délirantes,
  • hallucinations auditives ou visuelles,
  • modifications du comportement ou des émotions,
  • sentiment d’être coupé du monde ou en décalage avec ses proches,
  • difficulté à faire confiance à ses perceptions ou à son entourage.

Pour qu’un premier épisode soit reconnu comme tel, les symptômes doivent être fréquents, significatifs et présents pendant au moins 7 jours.


Quand apparaissent les premiers symptômes ?

Les premiers symptômes psychotiques apparaissent généralement entre 15 et 30 ans, sans distinction de genre. Ils peuvent prendre plusieurs formes :

  • un épisode unique,
  • des épisodes multiples avec récupération partielle ou complète entre chaque phase,
  • ou encore une évolution chronique au fil du temps.

Des causes multiples, un risque cumulatif

Les facteurs de risque sont multifactoriels et interagissent entre eux :

  • Prédisposition génétique (antécédents familiaux)
  • Stress environnementaux (ruptures, isolement, précarité…)
  • Consommation de substances psychoactives, notamment le cannabis

Ces facteurs, s’ils s’additionnent, peuvent augmenter considérablement le risque de déclenchement d’un épisode psychotique.


Ces articles pourraient vous intéresser

Phénotypage digital en santé mentale : apports et limites

Le phénotypage digital utilise les données passives des smartphones et objets connectés pour observer l’évolution des troubles psychiques. Cette approche permet d’identifier des variations d’activité, de sommeil ou de routines, utiles pour comprendre les changements dans le fonctionnement quotidien et

activité-physique-adaptée-santé-mentale

Activité physique adaptée et santé mentale

L’activité physique adaptée joue un rôle essentiel dans le bien-être mental. Qu’il s’agisse de réduire le stress ou de renforcer l’estime de soi, bouger de manière progressive et personnalisée peut transformer l’état d’esprit et le quotidien.

actus-santé-mentale-octobre

Prépsy Actu Octobre 2025

Ce #prepsyactu revient sur les actualités majeures du mois d’octobre : avis du CESE sur la santé mentale des enfants, webinaire Sidiief sur la compassion, rapport d’Amnesty sur TikTok, lancement de l’outil MIA, et nouvelles données OpenAI sur IA et

SOS