Qu’est-ce qu’on appelle « désorganisation » ?

La “désorganisation” fait référence à une altération du fonctionnement cognitif et comportemental d’une personne. Cela peut inclure des difficultés à maintenir une pensée cohérente, à organiser des idées ou à accomplir des tâches quotidiennes de manière ordonnée.

Quelles en sont les causes ?

La désorganisation peut être causée par divers facteurs, notamment au niveau cognitif, émotionnel ou social. Parmi les causes les plus fréquentes, on retrouve certains troubles mentaux comme la dépression, les troubles bipolaire/schizophrénique/de la personnalité borderline, les facteurs de stress environnementaux, l’abus de substance.

Quels sont les traitements ?

La désorganisation étant complexe, une évaluation complète par un professionnel de la santé mentale est essentielle pour comprendre les causes spécifiques et élaborer des interventions appropriées.

Comment aider un proche ?

Encouragez la collaboration avec des professionnels de la santé mentale pour élaborer un plan de traitement personnalisé. Apportez un soutien émotionnel sans jugement, proposez une assistance pratique pour les tâches quotidiennes (organisation des horaires, gestion des médicaments, création de routine) afin d’apporter structure et stabilité. Enfin, encouragez l’adoption d’un mode de vie sain, notamment par l’exercice régulier.

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Journée mondiale de la santé mentale 2025

Agir tôt, c’est prévenir les ruptures. Maintenir le lien, c’est accompagner dans la durée. Pourquoi cette journée compte Chaque 10 octobre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) consacre une journée à la santé mentale et à la prévention des troubles psychiques. En 2025, le thème met l’accent sur l’accès aux services de santé mentale en cas de catastrophes et d’urgences. Crises sanitaires, conflits, catastrophes climatiques : ces situations fragilisent la santé psychique, notamment chez les jeunes adultes. Selon les estimations les plus récentes de l’OMS (mai 2025), jusqu’à 22 % des personnes en contexte d’urgence humanitaire peuvent présenter un trouble mental modéré à sévère (dépression, anxiété, TSPT). En moyenne, la prévalence se situe autour de 13 %, selon le type de crise et la disponibilité des soins en santé mentale. En France, cette journée mondiale de la santé mentale 2025 s’inscrit dans la Grande cause nationale 2025 “Parlons santé mentale”, portée par le ministère de la Santé. Elle vise à renforcer le repérage précoce des troubles psychiques et la continuité du lien, deux leviers essentiels pour prévenir la désinsertion et les rechutes. Agir précocement : un principe fondé sur les données scientifiques Les troubles psychiques émergent souvent entre 16 et 25 ans. Selon Santé publique France et l’Assurance Maladie, près de 75 % des troubles apparaissent avant 25 ans, une donnée stable depuis plus d’une décennie. Les premières manifestations sont parfois discrètes : isolement, anxiété, troubles du sommeil, perte d’intérêt ou désorganisation. Les recherches internationales (TIPP Lausanne, Orygen, NICE) mettent en évidence une fenêtre critique de deux à cinq ans, durant laquelle un accompagnement précoce peut limiter la chronicisation. Une prise en charge dans les douze premiers mois est associée à une meilleure stabilisation clinique, avec une réduction de 25 à 50 % des hospitalisations ou ruptures de suivi selon les méta-analyses sur les programmes d’intervention précoce santé mentale (Correll et al., JAMA Psychiatry, 2018). Ces résultats encouragent le développement de dispositifs d’intervention précoce, encore inégalement accessibles selon les territoires. Maintenir le lien : un enjeu collectif pour la santé mentale des jeunes Préserver le lien social et thérapeutique constitue un facteur protecteur majeur pour la santé mentale. Mais cette continuité reste fragile : saturation des services, ruptures de suivi, stigmatisation ou refus de soins retardent souvent l’aide psychique. En France, environ un tiers des jeunes en détresse psychique sollicitent l’aide d’un professionnel de santé (Rapport CESE 2025, Santé publique France 2024). Renforcer les partenariats entre familles, professionnels de santé, structures médico-sociales et milieu éducatif est donc un enjeu prioritaire pour la prévention des troubles psychiques. Le case management : une approche coordonnée Le case management repose sur une logique biopsychosociale centrée sur la personne. Il favorise la continuité des soins, la coordination des acteurs et la participation du jeune à son propre projet de vie. Cette méthode, recommandée par la Haute Autorité de Santé (HAS) (note de cadrage 2025 sur les premiers épisodes psychotiques), s’inspire des modèles Orygen (Australie) et NICE CG178 (Royaume-Uni). Trois piliers : Coordination clinique entre les intervenants Soutien à la famille et à l’entourage Plan d’accompagnement évolutif, respectant le consentement du jeune Des effets concrets observés des interventions précoces en santé mentale Domaine Effets mesurés Limites et contexte Réduction des formes chroniques Stabilisation rapide et rechutes moins fréquentes Résultats variables selon l’accès au suivi et la précocité du diagnostic Continuité du lien thérapeutique Moins de ruptures de suivi, meilleure alliance Forte dépendance aux ressources humaines disponibles Insertion sociale et scolaire Reprise d’un parcours d’études ou d’emploi Difficultés persistantes pour 20–30 % des jeunes suivis Ces données confirment l’efficacité de l’intervention précoce, tout en rappelant la nécessité d’un accompagnement global : logement, emploi, relations sociales et accès aux soins psychiques. Repérer et orienter les premiers signes de troubles psychiques Certains signes doivent alerter : Retrait social ou isolement soudain Troubles du sommeil persistants Discours confus, anxiété ou perte de motivation Un premier contact avec un centre médico-psychologique (CMP) ou un professionnel de santé mentale peut déjà amorcer un accompagnement adapté pour la prévention des troubles de la santé mentale. Ressources utiles : Cartographie Prépsy des ressources CMP / CATTP / SAMU (15) – Recours local en cas d’urgence ou d’évaluation rapide 3114 – Ligne nationale de prévention du suicide (24 h/24, gratuite) Santé Psy Jeunes – Orientation et écoute pour les 12–25 ans UNAFAM / Schizo ? Oui ! / PromesseS / France Dépression / Argos 2001 Diversité et équité d’accès aux soins en santé mentale Les crises récentes ont révélé de fortes inégalités d’accès à la santé mentale : zones rurales sous-dotées, disparités de genre, vulnérabilités accrues chez les jeunes migrants et les étudiants précaires. Ces dimensions nécessitent des réponses différenciées : formation des professionnels, déploiement de dispositifs mobiles et création d’espaces d’écoute adaptés à la diversité des parcours en santé mentale. Une responsabilité partagée Les dispositifs d’intervention précoce, tels que Prépsy, s’inscrivent dans une dynamique collective nationale visant à détecter tôt, relier les acteurs et soutenir les jeunes dans la durée. Mais au-delà des structures, il s’agit d’une responsabilité partagée : institutions, associations, familles et pairs jouent chacun un rôle pour briser l’isolement et faciliter l’accès aux soins psychiques. Parler de santé mentale, c’est déjà agir. Pour aller plus loin OMS – Journée mondiale de la santé mentale 2025 HAS – Note de cadrage 2025 sur les premiers épisodes psychotiques Santé publique France – Baromètre santé 2024 Orygen Research Bulletin on Vocational Interventions (2023) *NICE CG178 – Psychosis and schizophrenia in adults Sources Correll et al., JAMA Psychiatry, 2018 NICE CG178 Orygen Research Bulletin on Vocational Interventions, 2023

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