Environnement et psychiatrie

L'activité physique

L’impact de l’environnement de vie sur la santé mentale : comment le lieu de vie, l’activité physique, l’alimentation, le tabagisme et le sommeil jouent un rôle crucial dans le bien-être mental.

La synthèse d’un certain nombre d’études montre que l’activité physique diminue de 16% le risque de dépression, de 27% le risque de nouvel épisode psychotique et de 25% le risque de trouble anxieux. Il semblerait qu’elle stimule, de manière globale, les capacités d’attention et de compréhension. En plus des aspects psycho-émotionnels, l’amélioration des paramètres cardio-métaboliques n’est pas négligeable. La perte de poids significative observée chez certaines personnes et les impacts favorables sur l’estime de soi, l’autonomie et la socialisation sont également à noter. D’un point de vue thérapeutique, l’activité physique contribue à lever les barrières et à renforcer la relation de confiance pour une meilleure alliance dans la relation de soin.

Néanmoins, quand nous sommes atteint par un trouble mental, il est fréquent de souffrir également de symptômes, comme la fatigue, le ralentissement psychomoteur, l’effet des médicaments, les fluctuations thymiques. 

L’aspect motivationnel peut être considéré comme le plus difficile dans la problématique des troubles mentaux. Il peut être alors important de s’appuyer sur le contact social et les aspects ludiques afin d’encourager la pratique régulière de l’activité physique.

 

woman standing surrounded by exercise equipment

 

Depuis 2019 avec la Stratégie Nationale Sport Santé (SNSS) et encore davantage depuis 2022 dans le cadre du programme National Nutrition Santé (PNNS), la France oriente les pratiques de prévention en santé vers la pratique d’activité physique adaptée, ceci quels que soient l’âge et le sexe.

Les bénéfices répertoriés par l’INSERM sont :

  • Diminution de la mortalité et l’augmentation de la qualité de vie,
  • Prévention et soins contre les principales pathologies chroniques (cancer, maladies cardiovasculaires comme expliqué plus haut, diabète,…),
  • Développement d’une croissance harmonieuse,
  • Contrôle du poids corporel,
  • Amélioration de la santé mentale,
  • Amélioration de la qualité et de la quantité de sommeil et du cycle diurne.

L’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) propose des recommandations adaptées aux différents groupes de populations : enfants et adolescents, adultes, personnes âgées, femmes en période de grossesse, etc., dans l’objectif de permettre l’adoption d’un mode de vie actif dès le plus jeune âge, dans un environnement favorable.

Pour les adultes, il est recommandé de pratiquer 30 minutes d’activité physique développant l’aptitude cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée, au moins 5 jours par semaine, en évitant de rester 2 jours consécutifs sans pratiquer. Les activités physiques à visée cardiorespiratoire et celles à visée musculaire peuvent être intégrées dans une même activité ou au cours de la même journée. Pour les enfants et adolescents de 6 à 17 ans, il est recommandé de pratiquer au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à élevée.

Concernant la sédentarité, pour les adultes, il est recommandé de réduire le temps total quotidien passé en position assise et d’interrompre les périodes prolongées passées en position assise ou allongée, au moins toutes les 90 à 120 minutes, par une activité physique de type marche de quelques minutes. Pour les enfants, il est recommandé de limiter la durée totale quotidienne des activités sédentaires et la durée de chaque activité sédentaire, pour ne pas dépasser 2 heures en continu pour les 6 à 17 ans.

Nous développons un projet intitulé Prépsy GO’.

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