Environnement et psychiatrie

L'environnement c'est ?

L’alimentation et la santé mentale : explorer le rôle crucial de l’équilibre alimentaire dans le bien-être mental et l’importance d’une approche holistique pour la prise en charge des troubles de la santé mentale.

Nous associons généralement facilement l’alimentation à la notion de plaisir, de nécessité, de moment d’interaction sociale et de convivialité… Cela est largement relayé par les réseaux sociaux, les émissions télévisées … Certaines études scientifiques démontrent même qu’une alimentation saine et équilibrée favorise le bien-être des individus et améliore la qualité de vie : « L’alimentation participe au bonheur ».
Elle semble donc jouer un rôle essentiel dans la santé mentale et il existe un lien étroit entre ce que nous mangeons et notre bien-être.

Pour autant, pour certaines personnes souffrant de trouble de la santé mentale, l’alimentation est vécue comme un refuge, un objet de stigmatisation, un effet secondaire aux traitements et peut générer des troubles du comportement s’ajoutant ainsi à une santé mentale déjà fragilisée. Ainsi, dans ces moments précis, pouvons-nous affirmer que l’alimentation participe au bonheur ? Les premiers concernés nous dirons que non, loin de là…

 

Il est dit que la santé mentale est un équilibre entre fragilité et solidité. L’équilibre dans l’alimentation est tout aussi important. Les compromis entre restriction/permission, entre la sensation d’envie/la sensation de faim par exemple, sont primordiaux pour ne pas créer de frustration.

Les jeunes adultes sont plus à risque de développer des troubles alimentaires tels que l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie qui sont étroitement liés à des troubles de santé mentale tels que la dépression, l’anxiété et l’image corporelle négative. Les carences en certains nutriments peuvent aussi avoir un impact sur la santé mentale.

Les professionnels spécialisés indiquent qu’il est nécessaire de « réapprendre » à s’alimenter, de ressentir à nouveau, de mettre de la « pleine conscience » derrière ses actions et ses sensations, d’apprendre à se connaitre… pour à nouveau faire que les mots « alimentation » et « bonheur » partagent la même phrase.

Des études semblent avancer qu’une alimentation équilibrée et nutritive est essentielle pour soutenir la santé mentale. Elles affirment même que les nutriments clés comprennent les acides gras oméga-3, les vitamines B, la vitamine D, le zinc et le magnésium. Par exemple, une carence en vitamine D a été associée à une risque accrue de dépression. De même, des niveaux bas d’acides gras oméga-3 ont été liés à des problèmes de santé mentale, tels que l’anxiété et la dépression.

La psychonutrition est une discipline dont nous entendons de plus en plus parlé. Elle fait référence à l’ensemble des approches visant à modifier le comportement alimentaire d’un individu pour l’accompagner vers un état de mieux-être psychologique. Dans la même lignée, le ministère de la santé recommande même par des actions publicitaires médiatisées de consommer des aliments variés tels que 5 fruits et légumes chaque jour, auxquels nous ajouterons des céréales complètes, des protéines maigres… Là encore, il est question d’équilibre.

En outre, il est important de souligner que l’alimentation ne doit pas être considérée comme un remède unique pour les troubles de santé mentale, mais plutôt comme un élément du puzzle globale de la santé mentale. Une approche globale, comprenant également le soutien médical et psychologique approprié est essentielle pour la prise en charge des troubles de la santé mentale chez les jeunes adultes. 

Dans les établissements de soin, l’alimentation peut faire partie intégrante des objectifs d’accompagnement et des ateliers spécialisés et des « repas thérapeutiques » ayant pour objectifs de faciliter la prise alimentaire, prévenir la dénutrition, la socialisation (lutte contre l’isolement) y sont souvent organisés.

À Prépsy, nous organisons des groupes animés par un diététicien.

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