Le 1er épisode psychotique
Le premier épisode psychotique (P.E.P)
Comprendre le premier épisode psychotique : Identifier les signes précurseurs et comprendre l’impact de ce moment crucial dans le parcours de la santé mentale.
Un jeune qui ne poursuit plus ses études, qui se replie sur lui-même … et présente des comportements inhabituels inquiète bien sûr sa famille, ses proches et le milieu scolaire dans lequel il se trouve. Mais cette situation déjà grave et invalidante n’est que rarement considérée comme les 1ers symptômes d’une maladie à venir. La famille pense souvent à une crise d’adolescence prolongée et le jeune consulte rarement spontanément son médecin généraliste pour cela. Les 1ers symptômes psychotiques, souvent insidieux, sont généralement non détectés pendant les 1ères années, ce qui induit un retard de diagnostic en moyenne de 2 ans. C’est pendant cette période que se développent les prodromes, c’est-à-dire les signes avant-coureurs. Le temps qui sépare l’apparition des 1ers symptômes des premiers soins est appelé « durée de psychose non traitée ». Plus cette dernière est longue et moins le pronostic est favorable, malheureusement.
Le 1er épisode psychotique désigne la période où pour la première fois, une personne présente des symptômes psychotiques. Ces personnes comprennent rarement ce qui leur arrive et pour eux, l’expérience psychotique est particulièrement difficile à communiquer ou à décrire. Leurs symptômes sont souvent très dérangeants et étranges, provoquant une détresse psychologique considérable.
Les 1ers symptômes apparaissent entre 15 et 30 ans et touchent de manière égale hommes et femmes. Ils peuvent être sous forme d’un épisode unique ou sous forme d’épisodes multiples, avec une récupération satisfaisante entre chacun d’eux. Ils peuvent également évoluer de manière chronique tout au long de la vie. Pour que le diagnostic de 1er épisode psychotique soit posé, les symptômes doivent s’exprimer à un niveau de fréquence ou d’intensité significatifs et durer au moins 7 jours. Cela peut être des pensées confuses, des idées délirantes, des hallucinations, entre autres. La personne peut aussi se sentir coupée du monde. Ses émotions et son comportement peuvent se modifier. Elle peut ne plus savoir comment se fier à ses proches ou à ses propres perceptions, ce qui est profondément déstabilisant pour elle.
Dans ce contexte, les facteurs de risque de la maladie sont multifactoriels. Ils comprennent une prédisposition génétique, l’exposition à des stress environnementaux particuliers, ou la consommation de substances psychoactives, en particulier le cannabis. Ces facteurs se cumulent et augmentent ainsi le risque de déclencher un épisode psychotique.
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