La psychomotricité en psychiatrie : une approche globale pour mieux comprendre et soigner

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Intervention précoce La psychomotricité en psychiatrie : une approche globale pour mieux comprendre et soigner https://youtu.be/kvdldQoVhsA?si=EIMdW2yskFimF9IK Qu’est-ce que la psychomotricité ? La psychomotricité est une discipline des sciences humaines qui explore les interactions entre le psychisme, la motricité, la sensorialité et la cognition. Elle se base sur une approche psychocorporelle pour aider les individus à : Ressentir et mieux comprendre leur corps. Renforcer leurs ressources personnelles. Améliorer leur vécu au quotidien. Le psychomotricien ou la psychomotricienne est un auxiliaire médical formé et diplômé, intervenant sur prescription médicale, et jouant un rôle clé dans le diagnostic et la rééducation. Les fonctions psychomotrices et leur importance La psychomotricité s’intéresse à neuf grandes fonctions psychomotrices : Motricité fine : coordination des gestes précis (mains, visage). Motricité globale : mouvements complexes (course, saut). Régulation tonique : gestion du tonus musculaire (posture, action). Latéralité : différenciation droite/gauche et dominance gestuelle. Graphomotricité : écriture, posture, orientation spatiale. Schéma corporel : perception du corps dans l’espace et le temps. Image du corps : perception affective du corps et estime de soi. Organisation spatiale : structuration des relations dans l’espace. Organisation temporelle : gestion du rythme, de la planification et de la mémoire. Ces fonctions sont essentielles pour assurer un développement harmonieux et une meilleure gestion des interactions avec l’environnement. Psychomotricité et troubles psychiatriques La psychomotricité trouve une application spécifique en psychiatrie pour répondre à des troubles variés : Troubles de la coordination : difficultés gestuelles ou maladresses. Troubles tonico-émotionnels : régulation émotionnelle et ajustement à autrui. Signes anxio-dépressifs corporels : stress, tensions musculaires, apathie. Difficultés relationnelles : isolement, repli sur soi, défauts d’expression émotionnelle. Troubles de la représentation du corps : morcellement corporel, trouble de l’image de soi. Troubles exécutifs : dyspraxies, troubles de concentration et de planification. Ces manifestations témoignent du lien fort entre le corps et l’esprit, un axe central pour la prise en charge psychomotrice. Les outils et techniques de la psychomotricité Le bilan psychomoteur est une étape clé qui permet de comprendre le fonctionnement psychocorporel d’une personne et d’élaborer un projet thérapeutique. Il inclut : Des observations cliniques. Des tests standardisés. En séance, le psychomotricien utilise des médiations variées, adaptées aux besoins et intérêts du patient : Activité physique et expression corporelle. Relaxation et conscience du corps. Arts plastiques, chant, danse et toucher thérapeutique. Techniques immersives comme la réalité virtuelle. Ces outils favorisent la réhabilitation, la rééducation et l’adaptation fonctionnelle, dans un cadre sécurisé et bienveillant. L’interdisciplinarité au cœur de la prise en charge La psychomotricité en psychiatrie repose sur une collaboration étroite avec d’autres professionnels de santé. Cette approche globale garantit une prise en charge personnalisée et efficace, en tenant compte de toutes les dimensions du patient : émotionnelle, sociale, cognitive et physique. Conclusion La psychomotricité est une alliée précieuse dans la prise en charge des troubles psychiatriques, offrant une approche globale et humaine. En explorant les liens entre le corps et l’esprit, elle permet de réhabiliter les fonctions psychomotrices, d’améliorer le bien-être et de renforcer l’autonomie. Si vous ou un proche avez besoin d’un accompagnement, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé. Partager : 

Qu’est-ce que l’intervention précoce ?

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Intervention précoce Qu’est-ce que l’intervention précoce ? L’importance de l’intervention précoce dans les troubles psychotiques : réduire les risques, améliorer le pronostic et soutenir le chemin vers l’autonomie. 2 ans, cela correspond, généralement, au temps nécessaire, pour qu’un 1er épisode psychotique soit diagnostiqué et correctement traité. Mais durant ce temps, un certain nombre de complications diverses seront visibles telles que l’isolement social, le décrochage scolaire, les conduites à risques et la consommation de substances, les problèmes dans la sphère familiale… Tous ces éléments, en fonction de leur degré, auront un impact négatif sur l’évolution future et donc, le pronostic de la personne. L’intervention précoce a pour objectif de réduire le risque de complications et, donc, améliorer le pronostic en favorisant un accès aux soins plus rapide et un retour progressif à l’autonomie. L’enjeu consiste également à faciliter une meilleure réponse au traitement antipsychotique à des doses moins élevées, réduisant la possibilité d’effets secondaires. Ainsi, les symptômes pourront être réduits voire ne plus réapparaître. L’intervention précoce vise aussi à diminuer les risques de complications, de prise de substances, les risques suicidaires, les risques de complications judiciaires et les comorbidités somatiques (prise de poids, maladies métaboliques). La personne conservera une forme de fragilité interne, mais avec la capacité de contrôle des symptômes et des comportements divers en lien avec son état psychique La collaboration et le soutien de l’entourage du patient sont essentiels pour celui-ci. Pour intervenir précocement, il est nécessaire d’évaluer les besoins de la personne à l’aide d’outils spécifiques tout en fournissant un cadre d’accompagnement le plus sécurisant possible permettant l’accès à l’information et l’accès à une écoute attentive et disponible. Ceci, pour aider au développement de stratégies d’adaptation personnelles pour faire face au vécu et gérer les troubles à l’avenir. Il faut également évaluer la qualité des soins fournis en donnant la liberté à la personne de conscientiser ses difficultés et **d’**évaluer et renforcer son évolution. Partager : 

Les objectifs et plan d’action de l’intervention précoce

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L’intervention précoce Les objectifs et plan d’action de l’intervention précoce L’importance de l’intervention précoce dans les troubles psychotiques : réduire les risques, améliorer le pronostic et soutenir le chemin vers l’autonomie. Les objectifs de l’intervention précoce, dans le cadre d’un premier épisode psychotique, sont :  Éviter une hospitalisation, si elle est inévitable, diminuer la durée du séjour hospitalier Améliorer le pronostic fonctionnel et de limiter le caractère traumatisant de l’expérience psychotique Assurer la sécurité du patient et de son entourage Réduire la durée de la psychose non traitée Préserver et rétablir les fonctions psychiques Réduire le handicap qui peut en résulter Limiter le handicap fonctionnel et améliorer la qualité de vie Offrir une psychoéducation concernant la maladie  Il s’agit d’une démarche proactive qui vise à :  Favoriser une forte alliance thérapeutique et son instauration rapide avec le patient Eviter les ruptures thérapeutiques et les effets de « porte–tournante » . Mettre en place les modalités d’accompagnement dans le milieu de vie du patient, avec du « case management » Stimuler et faciliter une réintégration rapide Engager la famille dans la prise en charge dès le début des soins. Les 3 axes de l’intervention précoce : L’accès aux soins pour la détection, le plus tôt possible, et la continuité de parcours de soin en limitant le risque de rupture de suivi (patients perdus de vue). L’alliance patients/professionnels de santé tout en incluant les proches dans la démarche de déstigmatisation et en favorisant l’acquisition du savoir-faire nécessaire pour faire face à la situation que le sujet et son entourage vivent. La collaboration active entre intervenants et la bonne coordination entre eux pour développer un réseau expert autour de la personne concernée et décloisonner le travail ville-hôpital et cheminer, au rythme du patient, vers l’autonomisation, le développement de ressources personnelles d’auto-soin et contribuer à son empowerment (capacité de l’individu à prendre en main son parcours de soin). Partager :